Sonnet bernanosien

à Sébastien Lapaque

“La plus grande insulte me vient des catholiques,
Dit Dieu, quand, à genoux, ils marmonnent, ressassent,
Et voudraient que mon fils pour leurs péchés trépasse
Une nouvelle fois. Quels cons les catholiques !

Je leur ai tout donné : l’aube et la dalmatique
Des prêtres, les martyrs et leurs actions de grâce,
Des saints innombrables, Jérusalem, Damas
Et la Vierge Marie au chapelet viatique…

Et pas assez pourtant ! Le pauvre a encore honte,
L’usure est acceptable, et s’en tire à bon compte
Le bourgeois hypocrite, économe et débile.

Il n’y avait plus qu’à vouloir communier
En mémoire de moi. Préférant être habiles,
Ils m’auront invoqué pour mieux m’avoir nié.”

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Guillaume Sire
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