Il faut détester ceux qui disent que la réalité dépasse la fiction. Pour preuves : les armes nucléaires, les cosmonautes, les sous-marins, l’ordinateur, la robotique, Jules Vernes et Isaac Asimov.
C’est de la Volonté que tout provient.
« Le concept du 11 septembre » (Derrida) existait depuis la nuit des temps, mais s’est matérialisé lorsqu’un deuxième avion est entré dans une deuxième tour. Le doute s’est effacé au profit de la certitude ; les hypothèses ont fusionné. Cet avion nous est rentré dedans à tous. En direct, l’Occident a tendu la deuxième joue. Les avions, qui avaient jusqu’ici servi à rétrécir le monde, s’étaient transformés en missiles qui l’agrandissaient et le divisaient.
A force de l’avoir répété, on avait oublié qu’Icare était tombé.
L’écroulement venait de nos salons, de nos câbles et de nos médias. Finance dégommée. Bulle internet éclatée. L’ennemi dématérialisé. Meurtre immédiat, total, télévisé. AlQaïda participait comme tout le monde à une émission de télé-réalité.