Tout est présent. Ce que nous appelons “le passé” est le présent du passé (mémoire), et “le futur” le présent du futur (intuition) – /voir Augustin, Les confessions, Livre 11/. Pour penser le présent et l’ouvrir comme un fruit dont l’esprit se nourrira, il faut imaginer le temps actualisé en un point insaisissable, comme ces nombres qui à la suite d’une médiation sont rassemblés en un seul signe qu’on nomme “irrationnel transcendant” et dont le fils d’Adam n’est pas capable de faire le tour. Ce point n’est pas un point, mais la vue en coupe d’une ligne verticale. C’est le présent total, qui n’est pas un temps mais le Temps, non pas ce qui fixe des limites à l’étant mais ce qui lie l’étant à l’Être — l’Être qui n’a pas de limite — comme un faisceau de cordes qui seraient, malgré leur multiplicité apparente, à chaque fois la même corde et qui relieraient chacun d’entre nous, les vivants et les morts, les animaux, les humains, les végétaux, les minéraux, à une même vérité unifiée et éternelle. Flammes de Pentecôte.
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