L’Iliade, le poème de l’envie

L’Iliade est d’abord une histoire d’envie. A tous les chants, c’est le dixième commandement.
Le désirant désir jaillit du fond des âges pour presser l’homme entre les yeux et au-dessous de la ceinture ;
nourrie de la comparaison de celui-ci et celui-là,
l’envie d’être envié et d’avoir beaucoup de biens pour être celui qui possède non pas beaucoup mais davantage,
l’envie procède à son affreux travail et gouverne ses consentants esclaves jusqu’au meurtre, la folie, la damnation et la honte éternelle.
L’enfer, c’est de vouloir être les autres.

About Guillaume Sire

Guillaume Sire
This entry was posted in Pensées. Bookmark the permalink.

Leave a Reply

Fill in your details below or click an icon to log in:

WordPress.com Logo

You are commenting using your WordPress.com account. Log Out /  Change )

Facebook photo

You are commenting using your Facebook account. Log Out /  Change )

Connecting to %s