La foi est rationnellement une question de degré axiomatique, c’est-à-dire qu’à un certain degré il est rationnel de croire en Dieu tandis qu’à un autre cela est inconcevable. Si je pose de nombreux axiomes, je pourrai facilement me passer de l’idée de Dieu. Si j’en pose le moins possible, elle s’imposera à moi. Ainsi la foi consiste-t-elle à se priver d’axiomes. Autrement dit : moins je postule et plus je crois.
L’espérance et la miséricorde, en revanche, ne sont rationnellement pas une question de degré ou d’axiome, car si elles étaient généralisées alors le monde serait sauvé, cela ne fait aucun doute, pour personne, cela ne suppose aucun doute.
Politiquement, donc, je milite pour la généralisation des deuxième et troisième vertus, tandis que religieusement j’attends que les axiomes s’écroulent les uns sur les autres jusqu’au jour où la première vertu se généralisera.
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