Toulouse est moins une ville que les habitants de cette ville. Les Toulousains sont wisigoths, matons de château fort. Leur accent est ferrugineux, ignoble, intimidant ; leurs bras sont comme des vérins d’usine ; ils sont vicieux, pornographiques, loin de Paris et c’est tant mieux — bourrins-bohème. C’est ma ville, ce sont les miens, ma racine d’amour ; ces murs sont mes murs, et parce que je suis à eux et parce que je suis d’eux je n’ai jamais entrepris de les aimer ou de les haïr, je les vois, je m’y incarne, ils sont mon manteau de clochard, le suaire rose et sale de ma mélancolie, le couvercle et la tessiture de mon tombeau.
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