Lecture du roman My Absolute Darling. Souvenirs de Lolita. Il existe un intérêt pour l’inceste chez certains des meilleurs auteurs américains qui serait impensable, ou en tout cas pas comme ça, chez nous. Une espèce de tension entre morale protestante et sauvagerie inca, les indiens sniffeurs de colle dans des parcs, le soleil rouge, les forêts humides et noires mais sans mystère, contrairement aux forêts allemandes qui sinon leur ressembleraient, et un ennui comme il n’en existe pas ailleurs qu’en Amérique. Un ennui mortel. C’est peut-être aussi le sucre qui leur est monté au cerveau, “l’enthousiasme crétin” comme dit Houellebecq : Oh my God ! Quoi qu’il en soit l’inceste prend sous leurs plumes d’aigles biberonnés au mazout un tour littéraire, et la morale, l’éthique protestante soudain se plie, les mots se fracturent, surtout les épithètes, livrés à travers ces histoires sordides et, semble-t-il, banales, à une tectonique dont le résultat sur le lecteur est ambigu. C’est cette ambigüité il me semble qui est l’âme de la littérature nord-américaine.
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C’est vrai. Mais lis Melville, Poe, Hawthorne, Pynchon, McCarthy, Vollman, etc. Y les auteurs feminines comme Plath, McCullers, Dillard, Prouxl. Rien de lolitaism. American writers may not be Giono, Char, Celine, Proust, et al. But, there are many more great writers here, unknown and unpublished, than Nabokov. And a bit less voyeurism a la Gide and Camus. Ne pas un absolut. Le meme dans poesie. I appreciate your posts so much, Monsieur Sire. You are read in Portland. And I’m sorry my French is so poor. I speak Spanish much better. I truly enjoy your posts.
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