Je me demande ce que les Grecs ou même les Latins auraient pensé de cette civilisation où la morale est partout présente, et où la vertu n’est presque nulle part. Je me demande ce qu’ils auraient pensé de cette société où la règle morale est partout imposée sans que le principe vertueux ne soit jamais invoqué. Je me demande ce qu’ils auraient pensé de ces individus qui croient que leur liberté — comprise comme “la possibilité de faire ce que je veux tant que cela n’empêche pas les autres de faire ce qu’ils veulent” et érigée au rang de cause à défendre — est ce qu’il y a de plus chère, et non la Justice ou la Vérité, dont la seule vraie liberté possible est un résultat (ce qui signifie qu’elle n’a pas besoin d’être défendue autrement qu’en défendant les causes — la Justice et la Vérité — dont elle est l’effet).
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