Le héron

Amoureux, le héron s’arrêta de manger.
« Dorénavant que j’aime à quoi bon subsister
En picorant ces fruits, en grattant ces écailles ?
Et à quoi bon dormir sur ce coussin de paille ?
Je n’ai besoin de rien. » Le héron trépassa
Évidemment ; mais quand son corps on retrouva,
Son bec et ses yeux noirs brillaient comme de l’or,
Car qui aime vraiment jamais vraiment n’est mort.

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Guillaume Sire
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