Je trouve ça meilleur que La Recherche du Temps perdu, d’autant que l’objectif il me semble est exactement le même : recomposer la mémoire comme elle est, la rendre comestible, transmissible par métempsychose. Si j’étais psychologue, je ferais une analyse complète, et ça serait chiant, ça serait inutile, parce que c’est surtout d’un effort poétique qu’il s’agit, poétique au sens pur du terme, le sens antique, c’est un chant. C’est une résurrection. Quelle liberté ! Quelle virilité dans ce texte ! Combien il savoir être fort pour se défaire ainsi de sa gangue bourgeoise (je me souviens de l’enregistrement de sa voix que m’avait fait entendre Marien : sa voix « flutée » disait Marien ; Woolf parlait si je me souviens bien des mots qui étaient passés de bouche en bouche avant d’arriver dans notre oreille) — de sa gangue bourgeoise et des injonctions éditoriales ! S’en défaire à ce point ! Être libre à ce degré !
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