Guy Novès, dresseur de rhinocéros

Accroupi sur la touche, sous le vent, la pluie, parfois la neige — jamais un sourire / il ne cligne pas des yeux —, mal rasé, comme après deux mois au mitard, Guy Novès porte les mêmes fringues rouges et noires qu’il y a vingt ans. Magistrat (sceptre à trois doigts), sa couronne est un bonnet — pour lui un habit d’apparat.

D’un peuple superstitieux et génial, il n’est bien que sur la touche, dans le vent, la pluie, parfois la neige, accroupi ; il maîtrise ses joueurs comme le pâtre mongol maîtrise ses oiseaux de proie. Les rhinocéros le craignent : l’énorme Servat, le colossal Picamole, le géant Dusautoir dégoulinent de larmes quand Novès, deux fois moins grand, siffle en levant la main.

Le Stade, sous sa houlette, pendant plus de vingt ans, a cherché l’avenir dans des poignées d’herbes séchées.
Oh Guy, tu vas nous manquer.

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Guillaume Sire
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