Chez les Anciens (Homère, Hésiode), l’espérance est adressée à quelque chose : elpis, elpôrê, elpesthai, eolpa. Même celle qui se trouve dans la jarre de Pandore a une finalité : l’âge d’or, le retour en arrière.
Chez les Grecs, l’espérance est une projection horizontale. C’est un prétexte tragique.
Chez les Chrétiens, elle est intransitive, pur mouvement vers Tout.
Dieu ne sait et ne fait qu’espérer (cf. C. Péguy, Le Porche du mystère de la deuxième vertu).
L’espérance est une action verticale. C’est une aptitude à la grâce.