Ressentir ce qui a permis à l’âme humaine d’inventer les chiffres, de telle façon que chaque chiffre, divisé par lui-même, donne un.
Chacun des huit premiers chiffres, divisé par le dernier, donne :
Zéro (i.e. absence de chiffre, rien, le néant) / virgule / lui-même, lui-même, lui-même, etc., jusqu’à l’infini.
Le plus grand de tous les chiffres, divisé par le dernier, c’est-à-dire par lui-même, donne Un. Non pas un mais Un. Le monde rassemblé. Pas l’infini mais l’éternité, donc l’unité, l’unité dans l’éternité.
Ressentir cette unité, qui est l’idée même d’unité, à la fois ce qui l’énonce et l’énoncé, ce qui montre, ce qui devient et ce qui est la vérité, une vérité autonome, autoproduite, sacrée.
Les neufs chiffres : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 constituent à eux seuls la plus grande des métamorphoses et la plus faramineuse des épopées psychiques, le poème le plus fou et le plus scandaleux que l’humanité ait jamais connu, un poème universel, souverain, définitif.
**********************
- Essais (13)
- Fictions (56)
- Fragments (188)
- Les autres (63)
- Notes (135)
- Nouvelles (1)
- Pensées (188)
- Plaisanteries (78)
- Poésie (97)
- Psaumes (18)
- Romans (7)
- Toulouse (28)
- Variations (80)