L’action politique électrise le ciel de ce printemps qui vient. Réforme du travail, etc. Tandis que l’automne est la saison poétique, le printemps c’est la saison politique : fleurs carnivores, décrochements de neige, la tectonique de l’Occident. Au printemps, le corps social reprend ses droits à la jeunesse, fou à lier, courageux, une grande giboulée de paradis, comme ça, pour rien, histoire de bander quelque part, sur la langue et jusqu’au fond de l’âme comme un shoot d’acide citrique, poignard à la ceinture, oriflammes et tout et tout. J’ai assez pleuré pour pas être en colère. Tant pis, révolution, embuscades ! L’héroïsme pour les nuls : Indignez vous, pour trois euros tu seras civilement rassuré. On votera ce soir ma chérie, nus jusqu’à la fin de l’Histoire, honteux comme Adam, les yeux sourcillés de poussière, nos poumons lacrymogénisants, je boirai à la bouche de mes prochains, les anges, toutes les bouches — ça oui, je boirai ! j’ai soif, il disait ! Les mobiles importent peu. C’est toujours le destin le mobile. C’est toujours la question du ciel. Et c’est toujours la même réponse : le sacrifice, la meute. Ce siècle a besoin de littérature, vite, tout de suite, Rimbaud, un piercing, du punk. Prier pour la paix est une action violente, nous finirons par le savoir.
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