La porte manquée de l’Histoire n’a pas disparu et n’est pas fermée. Tout le monde sait ce qu’il faut faire pour que la Vie devienne habitable. Refuser la violence. Aimer. Pardonner. Et pourtant nous avons toujours une bonne raison, un argument historique, juridique, moral, religieux, pour nous venger, rendre la Justice, punir, condamner, exiger d’être remboursés, légitimer le châtiment, prétendre que c’est la moindre des choses. Nous avons toujours une raison d’interpréter — ou d’ignorer, c’est pareil — la voie d’accès au Salut des nations. Pourtant, de même qu’il y a une porte étroite psychologique, il y a une porte étroite sociale et historique. Hélas, Celui qui a ouvert cette porte en nous proposant de le suivre savait qu’il apportait la guerre, et non la paix, parce qu’Il nous proposait une paix dont il savait que nous ne la souhaiterions qu’en théorie ou par faiblesse alors même qu’il nous disait comment la créer en pratique et avec force. L’Histoire, donc, est vouée à se fracasser sur le seuil. “C’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents” (Luc, 13:24-29).
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