Toulouse en hiver

Rien n’est figé, ce n’est même pas le Carême.

Là-bas, les Pyrénées, leurs yeux du marbre.

La Garonne d’où s’échappe une buée terreuse.

Les platanes presque Russes.

Il fait froid bien sûr, il y a le calme de la nature européenne ; mais ce n’est pas ce qui prédomine. Ce qui prédomine c’est l’incarnation du mensonge.

Le silence ne circonscrit rien.

A part en février, où la victoire est celle du vent et de la pluie, une fumée grise et violette, une fumée corrompue, exerce sur les façades à tiroirs son pouvoir d’effacement. Et les choses s’effacent, c’est vrai. Elles s’emportent.

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Guillaume Sire
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2 Responses to Toulouse en hiver

  1. Frog says:

    Ma gratitude est ronde – un sourire nocturne. Merci ! Avec le jour me reviendront les mots.

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  2. Frog says:

    Reblogged this on In the Writing Garden and commented:
    Toulouse en hiver. On ne m’écrit pas tous les jours quelque chose d’aussi beau. Merci à Guillaume Sire.

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