Il faut que Heidegger ait été bien orgueilleux pour ne pas avoir cru en un Dieu autour duquel il a passé une vie à tourner (le dieu inconnu des Grecs et de Saint Paul, le dieu tout proche et difficile à saisir de Hölderlin). Comment ne peut-il pas avoir plié le genoux et appuyé sa face contre la terre, la terre parfaite, en lisant l’Exode, dont le chapitre 3, verset 14, semble avoir été écrit expressément pour l’aider à conclure ? Il faut croire que c’est le côté luthérien qui ressort, comme chez Kant, et surtout comme chez Nietzsche, le pharisaïsme moderne. Malgré tous ses efforts, Heidegger n’aura pas réussi à être mieux que n’importe quel Allemand.
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