J’aime mon frère. Si mon frère a tort, je le lui dis. Si mon frère veut agir mal, je le lui déconseille, et si je peux, je l’en empêche. Je ne veux pas qu’il se blesse lui-même ou qu’il blesse quelqu’un d’autre, parce que je l’aime. Je suis prêt à donner ma vie pour lui, parce que je l’aime. Et mon frère m’aime. Si j’ai tort, il me le dit. Si je veux agir mal, il m’en empêche. Il me sauve, il me sauvera, car il est prêt à donner sa vie pour moi. Il me protège contre les autres et contre moi-même. Il me protège contre mes passions tristes. La tolérance ne peut rien de tout cela. La tolérance ne me protège pas. La tolérance ne sauvera ni les hommes ni l’Histoire. La tolérance au bout du compte est une passion triste. Voilà pourquoi Jésus n’a pas dit “tolérez-vous les uns les autres”. Nous ne devons pas nous tolérer, mais nous aimer, et cela n’a rien à voir.
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