L’étudiant et le laboureur

L’étudiant trouve un laboureur un matin, fin novembre, dans un champ de boue, au volant de sa moissonneuse. Tout de suite il imagine un événement métaphysique : le laboureur sillonne le néant, et donne au rien l’occasion d’être moins que rien, à défaut de devenir quelque chose.
Fou de joie, il apostrophe le sorcier.
— Que fais-tu, laboureur ?
— Je fais tourner le moteur, ou bien il s’encrasse.

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Guillaume Sire
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