Deux spécimens, le mâle et la femelle, cinq cents ans chacun, baldaquin millénaire à l’entrée du jardin ;
Le mâle clair et auguste, se couvre au printemps de pointillés blonds ; à l’automne la femelle, sombre comme un sapin, de perles rouges léthifères.
Une chouette hargneuse, diurne, un couple de palombes, des guêpes, des scolopendres — insectes des premiers âges, les âges scrupuleux — habitent ce portail.
Arbres immortels, couple immortalisé, pourquoi votre ombre est-elle d’un calice inversé ?
De quel signe étiez-vous à la nuit des Temps — celle que la hache d’Adam a brisée — les portefaix,
De quelle énergie primordiale, l’insigne ?
Quand vous fouettez mes carreaux et frappez à ma porte comme des créanciers, qu’attendez-vous de moi ?
À quoi devrai-je renoncer pour que vous ne m’ennuyiez pas ?
**********************
- Essais (13)
- Fictions (56)
- Fragments (188)
- Les autres (62)
- Notes (135)
- Nouvelles (1)
- Pensées (188)
- Plaisanteries (78)
- Poésie (97)
- Psaumes (18)
- Romans (7)
- Toulouse (28)
- Variations (80)