Les enregistrements pris en janvier et en novembre prouvent que les terroristes ne parlaient ni vraiment l’arabe ni vraiment le français. Ils ne savent pas parler. Ils manquent de mots pour dire, pour formuler, réfléchir, critiquer, penser, prier. Du coup, ils sont faibles. C’est en ce lieu que la faiblesse a commencé, et avec elle le désir puis la haine, le désir donc la haine, et finalement la violence, finalement l’horreur.
Il faut réapprendre à parler, retrouver les mots. Ne plus être approximatif, raccourcir, tronquer ou contracter… Seul le langage peut nous sauver. Car aussi vrai qu’au commencement était le Verbe, c’est quand nous ne le connaîtrons plus que la fin aura commencé.
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