Des profils antiques s’approchent, serrés par la toile, l’un contre l’autre avec le ciel : vitrail commun et lumineux des âmes.
C’est l’esprit directement, et c’est l’être accédé, tout de suite religieux, sacrifié donc sacré. La moelle remplit l’os et l’os emplit le corps, solide et essentiel, si bien que le corps et les os et la moelle s’unissent et ne sont qu’unité. Plus rien dans la substance n’est séparable, aucune confusion possible ; gardez les centrifugeuses, faux destin !
L’être se mêle au paysage et se réduit à lui ; il s’élève à l’horizon et s’y résout dans un mouvement naturel comme le désir. L’inverse d’une révélation se produit. Les formes pourtant distinguées et empiriques s’ajustent en un tissu dont les couleurs, vives et sombres à la fois, déterminées mais insaisissables, ne sont qu’une seule aspiration, la violence de la foudre et des rivières du ciel mêlées pour un instant aux grains de la terre et à l’écorce incendiée du cœur.
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