Le dessin, bien sûr, est de Léonard de Vinci. Au centre, un cheval à l’œil fou croque un autre cheval (voyez sa gueule rageuse) ; à gauche le diable se recroqueville autour de la hampe, bouc et coquillage, lézard, centaure, papposilène ; à droite un tourbillon de drap et de crin blanc aspire le cavalier et le transformera en fantôme de sel. Tout est sec dans ce tableau, pourtant on pourrait croire que la lutte est au fond des mers, aquatique ; le temps, le temps liquide ravage les cavaliers ; ceux-là mêmes qui “à la vue des eaux descendaient”. Le couvercle de l’Histoire leur écrase la gueule. Jazz funèbre, partouze cavalière, déluge de chair, de sabres et de veines tordues… Colère du Temps ! Inanité ! Je me coucherai ce soir dans un rêve moins laid.
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