Notre Hasard qui êtes aux cieux

À quoi notre monde a-t-il tourné le dos ? Quelle question simple et compliquée avons-nous remplacée par une réponse tordue et facile — quitte à mentir ?

Frères et sœurs, avons-nous confondu le gros bon sens et la raison ?

Notre vie provient-elle du hasard, et dans ce cas comment nommer ce hasard ? En suis-je le fruit, et dans ce cas quel orphelin suis-je dont ce hasard a été le père…

…et pourquoi m’a-t-il abandonné ?

*

Si le hasard est vraiment le hasard, il est infiniment le hasard, père du hasard (il l’enfante) et fils du hasard (enfanté par lui).  

S’il est préférable qu’il y ait l’être plutôt que rien, alors l’être est une bonne chose, et si l’être a été enfanté par le hasard autant qu’il l’a enfanté — autrement dit : si l’être est hasardeux — alors le hasard est bon.

Si le hasard est vraiment bon, il est infiniment bon. Le père éprouve pour son fils une vraie bonté, tandis que le fils, avec le père, est d’une bonté infinie

…et l’être est une relation. L’être est vraiment et infiniment une bonne relation.

  • *

Pourquoi l’interdiction ?… Pourquoi l”arbre ??

Si rien n’est inter-dit rien n’est dit entre nous, ce qui signifie que si rien n’est interdit rien n’est relation, et si rien n’est relation rien n’est, puisque l’être est une relation.

L’être est ce qui est vraiment et infiniment dit entre nous.

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Guillaume Sire
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1 Response to Notre Hasard qui êtes aux cieux

  1. Vero e ben trovato, cher Guillaume, en défense subtile de la Trinité! Au passage, on peut se demander si, avant d’être remplacé par Rien, le Bon Dieu n’a pas été remplacé par l’Être, le Allah des Allemands… Même le pessimiste Schopenhauer serait effaré par la vacuité suicidaire de notre pseudo-civilisation et par sa rage de désœuvrement. J’observe qu’un enfant recevait autrefois de son entourage, outre les interdits protecteurs, deux confirmations fermes du témoignage de ses sens : 1) Ce monde existe 2) Cette vie vaut la peine d’être vécue. Il ne les reçoit plus, ou vaguement, comme si c’était attenter à sa liberté de croire le contraire. Or ce sont les conditions sine qua non, les piliers qui soutiennent tout le reste, y compris les jeux les moins sérieux.

    “J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre: j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Puisses-tu choisir la vie, afin que tu vives, toi et ta semence” Deutéronome, 30:19

    Avec mon salut

    Erick

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